26 Août 2021
Ce type de culture est celui qui se rapproche le plus des conditions naturelles de vie des orchidées épiphytes.
Certains genres ou certaines espèces s’y prêtent plus que d’autres. C’est le cas de nombreuses espèces d’orchidées miniatures parmi les : Aerangis, Angraecum, Brassavola, Bulbophyllum, Cattleya, Chiloschista, Dendrobium, Encyclia, Laelia, Leptotes, Masdevallia, Neofinetia, Oncidium, Paphinia, Paraphalenopsis, Phalaenopsis, Restrepia, Sigmatostalix, Sophronitis, Tolumnia, Trichoceros, Tuberolabium, Trichocentrum, etc.
Il doit pouvoir offrir si possible une hygrométrie d’au moins 75% ; pas facile à obtenir dans nos intérieurs. La serre ou la véranda sont donc à privilégier, à défaut une salle-de-bain si celle-ci est lumineuse. Il y a également la possibilité de cultiver les plantes dans un aquarium ou dans un terrarium transformé en mini-serre si une bonne ventilation peut y être assurée.
Comme il n’y a pas de réserves d’eau dans le support, il faut pourvoir aux besoins de la plante. Les arrosages se font de préférence le matin afin que la plante ne soit pas mouillée quand la température descend la nuit. L’eau doit être à température ambiante. Il est important d’arroser tous les jours, voire plusieurs fois par jour en période chaude et sèche. Il est possible de doucher la plante ou de tremper le support de celle-ci sans immerger les feuilles. Les vaporisations ne peuvent remplacer les arrosages si l’hygrométrie est inférieure à 70%. L’observation des racines permet de voir les besoins de la plante et d’ajuster les arrosages car les racines ne doivent ni sécher, ni se dégrader. Les éventuelles périodes de repos doivent être respectées.
Utilisez un engrais bien dilué à la suite d’un arrosage afin d’éviter tout risque de brûlure des racines.
Le support idéal est l’écorce de chêne-liège car elle est neutre et offre une durée de vie très longue.
Un morceau de bois dur (type fruitier, par exemple) ou une plaque de fanjan (fougère arborescente) peut convenir. Il existe également sur le marché des plaques en terre cuite.
Il est conseillé de désinfecter le support avant son utilisation en le faisant bouillir ou en le passant au four à micro-ondes.
Percez le haut de l’écorce ou du morceau de bois afin de pouvoir y passer un fil de fer qui servira d’accroche.
Le lien de fixation ne doit pas blesser les racines. Des lanières coupées dans des collants ou des bas en nylon sont parfaites. Un fil de fer souple gainé peut également être utilisé ou un morceau de ficelle.
Comme pour un rempotage classique, le transfert d’une orchidée qui est en pot sur un support en bois ou en chêne-liège se fait quand la plante développe une ou plusieurs nouvelles pousses ou émet de nouvelles racines. Par ailleurs, il faut éviter de le faire quand la plante est en fleurs ou si elle a subi récemment un rempotage.
Il faut noter aussi qu’une plante jeune s’adaptera plus facilement au changement de culture qu’une plante adulte qui a toujours été cultivée en pot.
Mettez les racines à nu et coupez celles qui sont cassées ou abîmées avec une lame stérilisée au préalable.
Un peu de sphaigne peut être ajoutée sur le support avant de positionner la plante si celle-ci demande beaucoup d’humidité tout en veillant à ce qu’elle soit placée entre la base des racines et la plaque.
Placez la plante en respectant sa position naturelle : un Phalaenopsis a ses feuilles orientées vers le bas, un Oncidium ou un Cattleya doit avoir ses pseudobulbes à la verticale le long de la plaque, etc.
Fixez l’orchidée à l’aide du lien en le plaçant au niveau du collet ou sur les pseudobulbes. Faites en sorte que l’orchidée ne bouge pas tout en ne serrant pas trop fort le lien.
La sphaigne pourra être retirée ultérieurement quand les racines adhéreront au support. Pour cela il suffira de tirer délicatement dessus. En fait, cette sphaigne sert à aider à la fixation de la plante sur la plaque mais elle se dégradera vite suite à la fréquence des arrosages ou des pulvérisations et à l’apport d’engrais. Elle finit alors par nuire à la plante et il vaut mieux l’enlever.
En grandissant la plante finit par envelopper complètement son support. A ce moment-là il suffit de fixer l’ensemble sur une plaque plus grande.